L’aventure de la marque Gemmyo débute en 2011 lorsque Pauline Laigneau et son mari Charif Debs décident de redonner envie aux français d’acheter de la joaillerie. Entre valorisation de l’artisanat et personnalisation très poussée, Gemmyo a su rajeunir un secteur qui en avait bien besoin!
Quel a été ton parcours avant de lancer Gemmyo?
Mon parcours est assez atypique puisqu’à la base rien ne me destinait à devenir chef d’entreprise d’une maison de joaillerie.
Plutôt bonne élève, je sors de de l’ENS avec un diplôme d’agrégée d’anglais mais je ne suis pas très attirée par l’enseignement ou la recherche. Je décide alors de me réorienter et m’investis beaucoup pour intégrer l’ENA. Malheureusement ou heureusement pour moi ma prestation au grand oral d’admission n’a pas convaincu le jury… J’ai eu 2/20 ! Vous imaginez ? Après une bonne remise en question et une grosse déprime, j’ai compris que le jury n’avait pas senti chez moi la vocation du service public et m’avait offert le plus des cadeaux en me refusant l’entrée à l’ENA 🙂
Je me suis rendu compte que la liberté, l’aventure, le risque, l’entrepreneuriat c’était mon truc ! J’ai donc décidé de reprendre mes études à HEC entrepreneur. Lors d’un stage, je suis devenue bras droit d’un des fondateurs de la pâtisserie de luxe, Hugo & Victor. Cette expérience m’a fait découvrir le monde de l’entreprise et j’en suis tombée amoureuse. À la fin de cette première expérience professionnelle, je savais que je voulais créer quelque chose!
Comment t’es venue cette idée?
L’histoire de la joaillerie Gemmyo prend naissance lors d’une expérience que j’ai vécu avec mon mari. En tant que jeune couple, nous sommes partis à la recherche d’une bague de fiançailles en vue de notre mariage. Nous nous sommes rendus Place Vendôme pour trouver LA bague. Après avoir fait plusieurs rendez-vous, nous avons réalisé que rien ne nous était destiné. Les marques de joaillerie ultra-luxe de Paris sont majoritairement destinées aux riches touristes étrangers. L’expérience était hautaine, intimidante. Et nous avions l’impression d’être un numéro de plus, alors que nous aurions rêvé d’une expérience beaucoup plus authentique et personnelle.
C’est cette situation qui nous a donné l’envie de créer notre propre marque de joaillerie. Une marque pour les fiançailles certes, mais pas seulement : mariage, naissance, anniversaire ou tout autre moment important dans la vie avec à chaque fois l’envie d’apporter la plus belle qualité certes, mais aussi une vraie expérience humaine et personnalisée.
Une journée type chez Gemmyo en cette période un peu particulière ?
Malgré le confinement, la vie de nos entreprises doit essayer de continuer et nous devons nous adapter. Toute l’équipe Gemmyo est en télétravail. Ainsi, tous les matins, je fais un point avec mon équipe pour m’assurer que tout va bien et garder contact avec eux. C’est très important de recréer du lien malgré la distance sociale qui est imposée ! Notre e-boutique fonctionne normalement et l’équipe se mobilise pour répondre au mieux aux demandes des clients.
Du coup, concrètement, je me lève toujours à 7h, je fais un peu de sport – plutôt chez moi du coup 😉 – je médite 15mn, je petit-déjeune, puis je commence le travail à 9h. Pause déjeuner vers 13h et travail à nouveau jusqu’à 19h environ. De temps en temps je fais des petites pauses café, étirement, goûter pour me dégourdir les pattes !
Tes conseils ou tes tips pour continuer à développer son business actuellement ?
Chez Gemmyo, nous avons fait le choix de se concentrer sur les sujets de fond et les projets futurs. On travaille également sur la stratégie de nos réseaux sociaux et le digital : un exemple, nous proposons désormais des rendez-vous virtuels à nos clients, pour leur présenter nos bijoux par vidéo. Ca fonctionne plutôt bien !
Malgré le ralentissement de nos activités, nous devons garder le cap. Cette crise a un bénéfice : nous permettre de réfléchir à notre futur, et à tous les sujets de fond que le quotidien nous interdit normalement de traiter. Il faut voir le verre à moitié plein comme on dit 😉
Quel est ton meilleur souvenir olfactif?
J’ai eu la chance d’habiter et de travailler en Inde pendant 4 mois. Malgré la difficulté d’être la seule française (et la seule femme !) dans l’entreprise pour laquelle je travaillais, j’en garde un souvenir ému. Je me souviens en particulier de l’odeur du santal dans la rue qui m’accompagnait tous les matins en allant au travail. La simple évocation du bois de santal, cette senteur si singulière que je continue à chérir, fait ressurgir mes souvenirs de cette expérience que j’avais particulièrement adorée.
Ton parfum favori et pourquoi?
Le Santal de Tom Ford , très intense, une odeur boisée, enivrante et un brin mystérieuse qui me fait voyager !
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